mercredi 17 février 2016

Réforme des rythmes scolaires : les élus veulent plus de transparence


LES MAIRES DES GRANDES VILLES DE FRANCE DEMANDENT À LA MINISTRE DE L'EDUCATION UN BILAN DE CETTE RÉFORME. PRÈS D'UN AN ET DEMI APRÈS SA GÉNÉRALISATION DANS TOUTES LES VILLES, LES ÉLUS S'IMPATIENTENT. ILS VEULENT SAVOIR QUELS SONT LES EFFETS DE CE TEXTE SUR LES APPRENTISSAGES.


Les élus des grandes villes et des métropoles de France ne demandent pas plus d'argent, ils savent que les dotations du gouvernement pour la réforme des rythmes sont pérennisées, mais ils veulent un bilan précis de cette réforme : "Il faut faire le point, pour voir si cela a apporté les bénéfices que l'on attendait, pour l'enseignement, au niveau de l'organisation familiale. D'autre part, il faut aussi voir l'aspect financier, quels sont les crédits nouveaux auxquels les collectivités ont dû souscrire", explique Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

DES RAPPORTS EN PRÉPARATION SELON LE MINISTÈRE DE L'EDUCATION NATIONALE

Plusieurs rapports sur le bilan de la réforme des rythmes scolaires sont sur la table de travail, explique-t-on au ministère de l'Education nationale. Celui de l'Inspection générale sur les effets pédagogiques de la réforme doit être publié au printemps. On y apprend notamment qu'un tiers des communes font payer les activités après l'école en fonction des revenus des parents, ce qui n'était pas prévu au départ. 
Par ailleurs, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem va bientôt signer un décret pour permettre aux communes défavorisées (urbaines et rurales) de continuer à ...

jeudi 11 février 2016

Rythmes scolaires - 94 : « S’ils ne cèdent pas, nous préparerons la grève dans toutes nos écoles »


« NOUS N’EN POUVONS PLUS, IL FAUT QUE CELA S’ARRÊTE ET LE PLUS TÔT SERA LE MIEUX ! ». 250 PROFESSEURS, REPRÉSENTANT 134 ÉCOLES DE 34 COMMUNES DU VAL-DE-MARNE, SE SONT RÉUNIS AUX CÔTÉS DES SYNDICATS ET DES AGENTS TERRITORIAUX POUR RÉCLAMER L’ARRÊT DE LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES.

« Elle a dégradé nos conditions de travail et celles d’apprentissage des enfants, elle met en cause nos garanties statutaires. Pour les parents, elle génère une confusion entre le scolaire et le périscolaire, et on constate la multiplication des ingérences des élus locaux ». Et les professeurs des écoles de dénoncer des effectifs de classes pléthoriques faute de locaux comme à Limeil ou à Fresnes ou la destruction de certaines écoles comme à Chennevières.
À l’issue de leur assemblée générale, ils ont donc déposé leurs revendications auprès du préfet et de l’Etat comme la protection des classes qui doivent être réservées à l’enseignement, ou le retrait de la convention permettant de...

mercredi 10 février 2016

Rythmes scolaires : l’heure des comptes


LE FAIT DU JOUR. ELLE N'EN FINIT PLUS DE PROVOQUER COLÈRE OU DÉCEPTION. LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES EST UNE NOUVELLE FOIS SUR LA SELLETTE. AVEC DES MAIRES EN PREMIÈRE LIGNE.


Il y a des mots qui font l'effet de chiffons rouges. L'expression « rythmes scolaires » en est un pour l'Education nationale. Dans les rectorats, vite, les herses se dressent quand il s'agit de questionner la première réforme éducative lancée dans le quinquennat de François Hollande.
L'actuelle locataire de la Rue de Grenelle, Najat Vallaud-Belkacem, déjà aux prises avec une fronde persistante contre sa réforme du collège, n'a guère intérêt à ce que se rouvre un front sur ce sujet épineux.

Mais il sera difficile de couper à l'inventaire. Les grandes métropoles, par la voix de leur association France urbaine, viennent de lancer un appel à la ministre pour qu'un bilan soit tiré des effets pédagogiques des nouveaux rythmes. D'autres communes, comme Arras, ont engagé des spécialistes pour faire évaluer leur politique locale... et ne se priveront pas pour réclamer bientôt de l'Etat la même introspection.

Triste panorama


A gauche aussi, certains froncent les sourcils. Dans un rapport parlementaire sur le sujet publié mi-janvier et présenté par le député PS Yves Durand, la « refondation de l'école » engagée en 2012 pour relever le niveau des élèves les plus faibles se serait tout bonnement perdue dans le désert, victime d'un « affadissement » de ses objectifs et de...

« Sans le repos du mercredi, mon fils est épuisé »


RIM, MÈRE D'ÉLÈVE À PARIS (XXE)

Hier, à 15 heures, à la sortie de l'école primaire Planchat à Paris (XXe), il y avait plus de parents que d'habitude faute d'ateliers périscolaires. Selon les chiffres de la mairie, 22 % des animateurs étaient en grève dans la capitale pour dénoncer le manque de formation et la multiplication des « petits » contrats.
Un mouvement qui sera reconduit vendredi. Si certaines mamans, comme Virginie, apprécient les ateliers jugés diversifiés, la plupart ne digèrent pas la perte de la coupure du mercredi. Désormais, il y a classe le matin. « Ça m'embête parce que je ne travaille pas de la journée », explique Virginie, dont la fille est en CE 2. Le fils de Rim, lui aussi en CE 2, ne profite pas des ateliers puisqu'elle peut venir le chercher directement à l'école. Pourtant, « sans le repos du mercredi, il est épuisé ». « Les enfants n'arrivent pas à suivre car ils se lèvent tôt cinq jours d'affilée », ajoute Chloé. « Je vois la différence car mon aîné a vécu les deux systèmes et il est beaucoup plus fatigué », compare Mathilde, qui aurait ...

Rythmes scolaires : comment Arras évalue l'effet sur les enfants


LE FAIT DU JOUR. ELLE N'EN FINIT PLUS DE PROVOQUER COLÈRE OU DÉCEPTION. LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES EST UNE NOUVELLE FOIS SUR LA SELLETTE. AVEC DES MAIRES EN PREMIÈRE LIGNE. LA VILLE DE ARRAS A ELLE LANCÉ UN TEST SCIENTIFIQUE POUR MESURER L'EFFET RÉEL DES NOUVEAUX RYTHMES.


« Au signal, on y va. Top ! » Dans la classe de CP de l'élémentaire Voltaire, à Arras, ce vendredi midi, vingt-deux petites têtes fondent sur leur feuille noircie de chiffres. Stylo en main, chacun s'efforce d'entourer, en trente secondes, le plus possible de nombres à deux chiffres dans la liste.
C'est la seizième fois en une semaine qu'ils répètent cet exercice. Bachotage? Non. Ceci est un test scientifique. Le premier du genre, initié par une commune pour mesurer, le plus précisément possible, l'effet réel des nouveaux rythmes scolaires sur les enfants.

La ville, engagée tôt dans la réforme, veut en faire un bilan exemplaire. Toute la semaine dernière, dans la ville, 300 élèves de maternelle, de CP et de CM 2 de huit écoles de la ville se sont prêtés au test d'attention quatre fois par jour. Le bilan, attendu pour mars, montrera leur niveau de concentration le matin, avant le déjeuner, en début d'après-midi et à la fin des cours. Pour affiner l'analyse, les parents sont mis à contribution : ils doivent noter chaque jour les heures de coucher et de lever de leurs enfants. L'expérience est coordonnée par un chronobiologiste de l'université de Tours (Indre-et-Loire), François Testu.

Les résultats pourraient conduire la...

Rythmes scolaires : Pierrefitte va faire payer les parents


LE FAIT DU JOUR. ELLE N'EN FINIT PLUS DE PROVOQUER COLÈRE OU DÉCEPTION. LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES EST UNE NOUVELLE FOIS SUR LA SELLETTE. A PIERREFITTE (SEINE-SAINT-DENIS), LES PARENTS QUI SOUHAITENT DES ACTIVITÉS PÉRISCOLAIRES POUR LEURS ENFANTS VONT DEVOIR METTRE LA MAIN À LA POCHE.


Mettre la main à la poche pour inscrire son enfant au temps d'activité périscolaire (TAP) du soir ou le récupérer plus tôt à l'école. Ce sont les deux options à la rentrée prochaine des parents de Pierrefitte. La ville rejoindra ainsi le tiers des communes françaises qui facturent les activités aux habitants.
La mairie socialiste vient d'annoncer la fin de la gratuité. Aussitôt, l'association locale des parents d'élèves (APE) a dénoncé « l'inégalité » de la mesure : « Nous ne pouvons pas accepter que des élèves soient exclus pour des motifs financiers ! » s'emporte sa présidente, Abida Hannefa.

La municipalité défend des tarifs « abordables » mais, dans une ville où près de 36 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'Insee, chaqueeuro compte. « Les prix seront fixés en fonction du quotient familial, entre 20 et 70 € pour un mois complet de TAP », précise la ville. « J'ai un petit salaire et je n'ai pas 20 € à la fin du mois sur mon compte bancaire ! Je vais faire un effort, mais je trouve cela injuste par rapport aux autres écoles où c'est gratuit alors qu'il y a déjà beaucoup de difficultés ici », réagit Halima, mère de trois enfants scolarisés en maternelle et en primaire.

TROP CHER

 

Le maire, Michel Fourcade, assure avoir joué le jeu. « Nous les avons mis en place, avec bonne volonté, dès septembre 2014 », indique-t-il. Il trouvait même « les nouveaux rythmes pertinents ». Mais « les finances de la ville sont trop tendues et les subventions pour compenser le coût annuel des TAP ne suffisent pas » : 450 000 € de subventions pour un coût de 1,6 M€ par an... L'élu sonne donc l'heure des économies. Non seulement les TAP seront payants, mais les activités seront...

Rythmes scolaires : l'association France urbaine exige un bilan


LE FAIT DU JOUR. ELLE N'EN FINIT PLUS DE PROVOQUER COLÈRE OU DÉCEPTION. LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES EST UNE NOUVELLE FOIS SUR LA SELLETTE. AVEC DES MAIRES EN PREMIÈRE LIGNE. ENTRETIEN AVEC CATHERINE VAUTRIN (LR), PORTE-PAROLE DE L'ASSOCIATION DES GRANDES VILLES FRANCE URBAINE.


Les maires et présidents d'agglomération des grandes villes de France réunis dans l'association France urbaine viennent de demander audience à Najat Vallaud-Belkacem pour tirer le bilan de la réforme des rythmes scolaires « dans un contexte de diminution de la ressource publique ».
La députée et ex-ministre Catherine Vautrin (les Républicains), présidente de l'agglomération de Reims (Marne) et porte-parole de France urbaine sur les questions d'éducation, explique.

Pourquoi réclamez-vous du gouvernement un bilan national de la réforme des rythmes scolaires ?
CATHERINE VAUTRIN. Le projet nous a été présenté comme une condition nécessaire pour améliorer les apprentissages des enfants. Les collectivités locales ont fourni un effort énorme ces trois dernières années pour le mettre en place, dans les grandes villes et aussi dans les zones rurales où il reste compliqué de recruter des animateurs. Il est important, maintenant, de mesurer ses effets, dans les écoles mais aussi sur le tissu associatif et les clubs de sport, qui ont été touchés par les chamboulements d'organisation.

Vous attendez un retour sur investissement ?
On veut surtout vérifier que les politiques que nous avons mises en place sont efficaces. Beaucoup de villes commencent à dresser le bilan de leurs activités périscolaires, comme Bordeaux ou Nancy. On aimerait que l'Education nationale fasse aussi le point et le...

Rythmes scolaires : les communes en difficulté


La réforme des rythmes scolaires fait encore parler d’elle. L’association France urbaine demande en effet à Najat Vallaud-Belkacem d’évaluer cette réforme qui s’avère très coûteuse pour les communes.
La première réforme éducative lancée durant le quinquennat de François Hollande sur les rythmes scolaires n'a clairement pas fait l'unanimité. Elus, enseignants, parents… Nombreuses sont les personnes à s'être élevées contre ce texte. Ce sujet épineux que le gouvernement préfèrerait oublier, vient d'être remis en lumière par les grandes métropoles, rapporte Le Parisien. C'est en effet par le biais de l'association France urbaine qu'elles demandent à la ministre de l'Education nationale une évaluation de la réforme des rythmes scolaires. "Il s'agirait d'examiner de manière différenciée le cas de la maternelle et celui de l'élémentaire, en cherchant à comprendre l'impact de la réforme sur le fonctionnement interne des écoles, puis l'impact réel en termes notamment organisationnel et de fatigue sur les parents et les enfants", précise lecommuniqué de l'association. En plus d'évaluer les résultats scolaires et le coût, il est nécessaire selon elle d'étudier l'impact sur l'organisation pédagogique.
Des aides financières insuffisantes. Du côté de l'entourage de la ministre, on s'agace. "91% des collectivités s'y sont mises, je ne ...

mardi 9 février 2016

Rythmes scolaires : les communes à la peine


C'est la deuxième année que la réforme des rythmes scolaires est appliquée partout, mais déjà certaines communes rencontrent de très grosses difficultés pour financer les activités péri-scolaires.
 Sur le temps périscolaire, les situations varient d'une commune à l'autre. Certaines villes organisent des activités, d'autres non. Et aujourd'hui, de plus en plus de mairies décident de faire payer ces activités aux parents.

C'est le cas à Pierrefitte sur Seine, en Seine-Saint-Denis, où est allée Sonia Bourhan.
Cette ville compte 12 groupes scolaires, plus de 4000 élèves, 100 de plus chaque année.
Ici, les activités sont concentrées sur un après-midi par semaine pour dégager du temps pour l'école le mercredi matin. Les TAP, temps d'activités périscolaires, sont gratuits.
Mais la commune vient d'annoncer qu'elle ne pouvait plus financer.
A la rentrée prochaine, les parents devront payer comme pour le centre de loisirs, en fonction du quotient familial. 

Retrouvez l'émission en podcast et interviews sur France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-rythmes-scolaires-les-communes-a-la-peine

lundi 8 février 2016

Mouvement de grève parmi les animateurs du périscolaire à Paris


LES ANIMATEURS DU PÉRISCOLAIRE SERONT EN GRÈVE CE MARDI MAIS AUSSI VENDREDI PROCHAIN, À L’APPEL DE LA CGT, DU SUPAP-FSU ET DE FO. MOTIF DE LA COLÈRE : LES INTÉRESSÉS, QUI SONT PLUSIEURS MILLIERS, AFFECTÉS DANS LES ÉCOLES, DEPUIS LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES, DÉNONCENT LA MULTIPLICATION DES VACATIONS ET DES PETITS CONTRATS.

Mais également des couacs dans le versement des salaires. Ils souhaitent, enfin, une formation qui leur permettrait de passer un diplôme professionnel. Mais, alors que l’intersyndicale table sur une mobilisation de l’ordre de 60 % à 70 %, la Ville se veut rassurante : « Le mouvement ne devrait toucher que 180 établissements sur les 662 que compte la capitale. Les familles sont informées, mais 90 % des interclasses, 74 % des rythmes éducatifs et 75 % des études et garderies devraient être assurés ». Les grévistes, quant à eux, ont prévu de se rassembler les deux jours, à partir de 14 heures, devant la Direction des affaires scolaires. Ils y dénonceront notamment « inégalité de traitement » parmi les ... 

RYTHMES SCOLAIRES : UNE ÉVALUATION DE LA RÉFORMES DEMANDÉE PAR LES ÉLUS


Mieux connaître les impactes de la réforme.


L’association France urbaine demande dans un communiqué qu’une évaluation précise de la réforme des rythmes scolaires au primaire soit engagée. Cette association née de la fusion de l'Association des Maires de Grandes Villes de France et de l'Association des Communautés Urbaines de France, regroupe les élus des métropoles, des grandes communautés et des villes centres ou périphériques. Elle compte, au 31 décembre 2015, 99 membres de toutes tendances politiques confondues, représentant près de 30 millions d'habitants.



« Au cours de la réunion de leur commission éducation, mercredi 27 janvier 2016, les élus de France urbaine, présidée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, président de Toulouse Métropole, ont exprimé le souhait d'une évaluation de la réforme des rythmes scolaires entre les collectivités locales et le ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
 
L'objectif serait de mettre en perspective, dans un contexte de diminution de la ressource publique, les moyens mis en œuvre par les collectivités au regard de l'amélioration des performances scolaires attendue par la réforme. A cette fin, les élus souhaitent rencontrer rapidement la ministre, Najat Vallaud-Belkacem.
 
Cette évaluation conjointe, demandée fortement par les élus urbains, permettrait précisément d'examiner les impacts de la réforme sur le fonctionnement et l'organisation des écoles tout en distinguant le cas de la maternelle de celui de l'élémentaire. 
 
Ce serait également l'occasion d'apprécier l'impact en terme de fatigue tant auprès des enfants que des parents. L'évaluation des coûts serait évidemment nécessaire, en plus de celle des résultats scolaires, étant rappelé que la réforme a pour ambition d'offrir aux enfants les meilleures conditions d'apprentissage.
 
Enfin, une étude de l'impact sur l'organisation pédagogique et organisationnelle (recrutements, qualifications...) des temps périscolaires ainsi que sur ...